Madère, jardin éternel
Plus proche de l’Afrique (600 km) que de Lisbonne (1000 km) l’archipel est baigné par un climat exemplaire. La végétation, exubérante, déborde des balcons, tapisse les fenêtres jusqu’aux bords des routes : camélias en fleurs en février, azalées roses au début du printemps, bougainvillées, mimosas, amarylis, oiseaux de paradis symboles de l’île, flamboyants occupant les places des villages, jacarandas pleurant leurs pétales mauves dans les rues… Patients et opiniâtres, les paysans pauvres qui l’ont colonisée ont peu à peu fait de Madère un jardin grandeur nature. La moindre terre disponible a été mise en culture, notamment grâce à l’ingénieux système d’irrigation des levadas, des canaux récupérant les eaux de pluie. Toutes les parcelles ou presque, sont travaillées à la main : la pente interdit encore toute mécanisation. Jadis certaines n’étaient même atteignables que par des échelles de corde ! L’avènement du tourisme, puis l’entrée du Portugal dans l’Union Européenne ont toutefois modifié bien des choses et, surtout la tendance à l’immigration. On vient désormais de toute l’Europe à la recherche d’une vie aussi douce que le fond de l’air.